Portfolio de Hab le hibou (07)

 La Rencontre par Internet interposée, du philosophe Gilles Deleuze, m'avait beaucoup inspiré par cette phrase que j'en avais fait ma devise, ... presque : " Un tableau n'a rien a raconter, un tableau n'a rien a figurer." En tout cas je la répète souvent, et je m'en lasse pas.


La Rencontre cette fois-ci, toujours par Internet, plus précisément par vidéo interposée, du philosophe Paul Audi, vient à ma grande joie, éclairer un peu plus mes idées à ce sujet, et donner à expliquer plus, et mieux, mon concept de "Brouillage Figural". 


En écoutant, en regardant Paul Audi, j'avais l'impression d'assister à l'explication plus détaillée des cours sur la peinture, de Gilles Deleuze à Vincennes. Je l'en remercie infiniment. 


De quoi s'agit-il dans ma peinture ? C'est quoi ce Brouillage Figural ? 


Dans mes écrits antérieures, j'avais dis que je commence, dans un premier temps,  toujours par peindre sur ma toile,  ce que j'appelle Le Topochrome. Très bien ! Je veux dire quoi exactement. Je me le ré-explique encore et encore, ça me sert à mieux comprendre, à mieux maîtriser mon sujet de recherches, donc mon sujet de peinture et a aller plus loin toujours et encore. 


En peignant mon Topochrome ; c'est-à-dire mon monochrome, pour moi,  je pose picturalement, un Monde, un Lieu, un Topos chromatique, comme horizon qui d'abord efface tous les clichés et ensuite ouvre disant à la figuralité, que je vais expliquer un peu plus loin. 


Le Topochrome crée ainsi, l'horizon pour l'éveil du Regard. Le Regard, c'est-à-dire le prendre garde, le eu égard comme le dit si bien cet autre philosophie Jean Luc Nancy.


Ce Topos monochrome, crée cet horizon avec une tension de couleur, sombre généralement, c'est aussi le lieu même de la peinture pour que cette couleur en tension subvertit, bouleverse, efface et réduit toutes narrations au silence, et fait que ce qui est peint sur le tableau ne raconte rien. 


 La couleur monochrome acquière ainsi une tension particulière ; celle de créer un vide narratif par sa tension monochromique même.Je dirais même que le monochrome, qui plus est ici le Topochrome, dégage en lui-même une tension. Le Topochrome est Une tension. C'est ainsi que le tableau ne raconte rien. Il n'y a plus de narrations grâce à cette tension. Et si narration il y a, elle sera celle  de La Rencontre des aplats-bandes qui dégagent cette Forme Ectoplastique. 




 J'ai dis également,  que dans un second temps, je peins, si on peut dire ça peindre,  en utilisant 


la technique des Raclures, faisant partie de mon diagramme de la Rencontre des aplats-bandes horizontaux et verticaux. Celà fait que La Forme Ectoplastique, qui se dégage de cette Rencontre, cette forme structurale n' est pas une figure, mais La Forme-Structure d'un Monde. 


C'est la forme-structure du monde du visible figural et sa condition de visibilité; à savoir l'avènement de La Présence. 


Je suis donc, non pas dans la figuration de la figure où d'une figure quelconque, mais je suis dans la Figuralité (et non dans la Figuration). Je suis dans La Figuralité d'un Brouillage Figural, avec mes aplats-bandes, pour créer non pas la Figure, mais ce que j'appelle, Le Visible Figural celui de la Forme Ectoplastique et de sa condition de visibilité. Dans quoi ? Sa condition de visibilité dans La Présence du Percept. 



J'élimine ainsi, dans ma peinture, toute figuration de figures, et donne place à la figuralité de ce que j'appelle Le Brouillage Figural, où le visible figural et sa condition de visibilité se dégagent dans la Présence du Percept. 



Le visible figural de quoi ? Le visible figural de la forme Ectoplastique ; c'est-à-dire d'une silhouette d'un corps. Pourquoi le corps ? Parceque le corps aujourd'hui est l'enjeu même du monde, de notre monde, de notre époque. 


Parceque nous sommes dans l'époque de la grande crise du corps. La crise du corps devenir androgyne, le corps social en mutation, le corps virtuel des avatars informatique, le corps des selfies, le corps touristique, le corps sportif, athlétique, L' Esprit sans corps, le corps et le monde, le corps..., etc, etc... Le corps de nos jours, est en grand crise, et même en multicrises.


Le corps de nos jours est en grande crise, en multicrises. Il est confronté à de nouveaux défis,  à de nouvelles dimensions, je dirais même à de nouvelles individuations, dans le sens  du philosophe Gilbert Simondon. 


La question que je pose, pour mon compte, dans ma peinture c'est celle-ci : " Qu'es-ce que le Percept du Corps ?'



Pour en conclure je peux maintenant parodié la phrase de mon maître Gilles Deleuze en disant à mon tour : " Mon tableau n'a rien a raconter, mon tableau n'a rien a figurer", et c'est celà pour moi, Le Brouillage Figural ! 


Toile intitulée : Brouillage Figural





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